Dimanche 10 août : En route pour la Gaspésie

retour au sommaire
<< Sur les routes Canadiennes | Randonnée au mont Albert >>

Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons dû partir de très bon matin de Montréal au volant de notre valeureuse GrandAM. En effet nous devions rejoindre la péninsule de la Gaspésie, située à environ 800 km de là (voir carte). Guillaume a pris le volant tandis que nous somnolions tranquillement. Après trois heures de routes environ nous sommes enfin arrivés, sous un ciel maussade (brume et beaucoup de nuages) à Rivière-du-Loup, notre première étape, pour un point de vue sur le Saint Laurent et une pause déjeuner.

C'est là qu'advint ce que nous appellerons désormais "la grosse gaffe de ce boulet de Guillaume", qui je vous rassure tout de suite fut sans graves conséquences sur la suite du voyage.

Mais laissons Guillaume raconter lui même l'anecdote, avant de l'illustrer en images...

" On se trouve être à cinq dans un véhicule loué pour un périple de plusieurs milliers de kilomètres (le véhicule est un magnifique v6 de marque Pontiac, GM, qui répond au doux nom de "Grand AM"). Je suis au volant. Arrivés à la première pause du voyage (à Rivière-du-loup pour les aventuriers connaisseurs), je suis surpris par la température qui diminue à mesure qu'on avance vers le nord, je décide donc (oui je suis devenu un homme de décision... et pas des moindres) de changer mon chouette bermuda pour un non moins sympathique pantalon. Là il faut que je vous explique que j'ai les clefs de la belle auto dans ma main et je les glisse dans la poche de mon bermuda. (suivez bien le parcours des clefs... c'est la seule clef) J'enfile mon pantalon, je range mon bermuda dans mon sac, lequel sac je mets dans le coffre (avec les autres sacs, logique). Là je verrouille les portes de l'intérieur parce que c'est la seule façon de les verrouiller sur ce véhicule puis je ferme la porte. Voilà. Donc là la porte est fermée, les clefs sont dans la poche du bermuda qui est dans le sac qui est dans le coffre qui lui aussi est fermé. Voilà. Donc là, c'est con. Là je me dis "non, non non, j'ai pas fait ça" (j'avais comme un doute sur moi-même et ce que je suis réellement capable de faire ;-) ). Si si j'ai, j'ai fait ça. Là je vous passe toute la partie dramatique où j'imagine que je suis stupide et que je suis soudain la cible de 4 tueurs potentiels. Vous savez comment on règle ce problème d'être enfermé en dehors de sa voiture en Amérique ? Et bien c'est simple (mais faut le savoir), il suffit d'appeler nos amis de GM-assistance, là il faut soigneusement présenter la situation de la façon la moins ridicule possible (moi j'ai opté pour la formulation "vous allez rire, je crois qu'ON a fait une bêtise"). Puis ils te disent "pas de problème on vous envoie quelqu'un dans les 45 minutes ! Et 30 minutes plus tard un garagiste arrive, il sort deux trois bouts de métal, il les passe entre la vitre et la portière (je détaille parce que pour moi c'était la première fois que je voyais à quel point les systèmes de fermeture sont inutiles ;-) ) puis clic clac et la voiture est ouverte, et je vous passe l'épisode du bout de métal qui reste coincé dans la porte et qui va nous amener chez le garagiste pour qu'il démonte toute la portière... Enfin voilà tout ça pour vous dire qu'on a beau aller à 5000 km, ça ne vous rend pas plus malin ! ;-) "

En images, la mésaventure de Rivière-du-Loup, ça donne cela.

Le fautif, honteux, avec son pantalon et pas son bermuda. Donc là on est paumés sur une route pas loin de Rivière-du-Loup.	Aniss est rancunier, alors il réprimande durement Guillaume. Pendant ce temps la GrandAM reste impassible et surtout désespérément close.
Le dépanneur local, prévenu par GM assistance, arrive avec tout son matos. En Amérique, c'est pas de la rigolade.

En attendant l'arrivée du dépanneur, on est tout de même allé là où on était censé aller à la base, à savoir au belvédère donnant sur le Saint Laurent. 

Une fois la voiture prête, j'ai pris le volant pour rejoindre le camping, situé encore à quelques centaines de kilomètres de là. Sur le chemin nous sommes passés par le plus grand champ d'éoliennes du Québec. Et effectivement, en Amérique ils font tout en grand, et c'est autre chose que ce qu'on peut voir en Allemagne. En effet chez eux un champ d'éoliennes ça donne ça :

Et sur la photo il y a peut être pas le dixième de la totalité.

Après la pause éolienne et pas mal de route, nous sommes rentrés dans le parc naturel de la Gaspésie. Au cœur des vertes montagnes, notre camping nous attendait. Une fois posés, un petit aller-retour au village le plus proche (donc une demie heure de route) nous permit de savourer un bon sandwich Subway. Et ensuite, bonne nuit de sommeil pour être en forme : le lendemain, randonnée de 17 kilomètres dans les montagnes... Faut être taré j'vous jure !

Les 17 kilomètres en images, c'est toujours moins fatigant qu'en vrai