Sur les routes canadiennes
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Tout d'abord, une petite leçon de code de la route
américain... Comme l'évoquent les photos qui suivent, la façon de conduire au
Canada est assez différente de ce qu'on a en France. Le code de la route est
différent, les panneaux aussi... Mais on s'en sort quand même !
- Le concept de priorité à droite n'existe pas du tout.
Les ronds-points, quasiment pas.
- Pour croiser une route, la plupart du temps il y a des
panneaux STOP (ou plutôt des panneaux ARRÊT, francophonie oblige). Parfois
il y a un STOP pour chaque route, soit quatre panneaux à une intersection !
Dans ce cas, c'est le premier qui arrive qui passe.
- En ville bien sûr il y a des feux. Mais pour
compliquer un peu la chose, les feux sont placés de l'autre côté de
l'intersection... Donc si on s'arrête au feu, et bien on se retrouve en
plein milieu du carrefour. Il faut donc penser à anticiper... En plus, il y
a souvent un feu par direction, des feux verts qui clignotent sans qu'on
sache pourquoi. Dans certaines villes mais pas toutes, on a le droit de
tourner à droite même si le feu est rouge ; un peu comme en France à
certains carrefours où il y a une flèche jaune qui clignote. Bref, les
feux rouges, c'est l'occasion de stresser pas mal pour savoir ce qu'il faut
faire !
- La signalisation au sol est assez subtile mais très
pratique. Il nous a fallu du temps pour comprendre que les traits jaunes
séparent les voies allant en sens inverse, et que les traits blancs
séparent les voies allant dans le même sens. Si les traits sont
discontinus, on peut dépasser ou doubler.
- Les sens interdits sont mal indiqués. Pas de panneaux
rouges comme chez nous. Seules des flèches trop discrètes posées sur des
poteaux, au coin des rues, indiquent les sens uniques.
- Les routes et autoroutes sont interminables et
rectilignes... Pourtant, sur autoroute, la vitesse est limitée à 100 km/h
! Très pénible. Heureusement que le régulateur automatique de vitesse de
la GrandAM m'a permis de me discipliner, après quelques pointes à 150
histoire d'entendre le V6 sur l'autoroute Québec-Montréal !
- Les panneaux valent le détour : comme ils ont
l'habitude des routes toutes droites, le moindre virage est indiqué par de
grosses flèches sur fond jaune. Parfois il y a une indication de vitesse
conseillée, plus faible que la vitesse maximale autorisée (90 km/h en
général). Des virages serrés sont conseillés à 20 km/h ! Sinon les
pentes sont bien indiquées, notre record est une descente à 18 %.
- A cause des hivers très rudes, les chaussées sont
souvent en mauvais état, et les travaux sont très fréquents. La route est
réduite à une chaussée, le revêtement se transforme en gravillons...!
Une route typiquement américaine, avec
la belle double ligne jaune qui dissuade franchement de dépasser. |
Toujours sur la route. Au loin, un
passage à niveau. |
Les feux mal placés, en image : Alors
ici nous avons la grosse Honda qui est à la ligne d'arrêt, juste avant
le carrefour, et qui démarre car le feu d'en face vient de passer au
vert. |
Au Québec, pour se diriger, peu de
panneaux indiquent les villes. Il y a plus souvent les numéros des
routes, accompagnées de la direction géographique pour ne pas se tromper
de sens. |
Dans les montagnes, Aniss guide
Guillaume avec sa grande carte de la Gaspésie. Un gros panneau jaune
suggère un virage à gauche serré. |
Et pour finir, voici le panneau
"couleur locale" ! |
Nous avons fait beaucoup de routes pendant le voyage :
environ 2500 kilomètres. En plus des très beaux sites décrits dans les pages
suivantes, nous avons donc vu beaucoup de petites villes. Il n'y a que 17000
habitants en Gaspésie, répartis essentiellement sur la côte. Les villages se
ressemblent, ils ont à peu près tous la même chose : des fast-foods
(forcément), un dépanneur (en France on dirait un "arabe du coin"),
une station service (souvent Petrocanada), un supermarché (comme Igea), une
pharmacie Jean Coutu (supermarché qui vend aussi bien des médicaments que des
sodas, rasoirs, cartes de vœux, journaux...), une église, un motel.
Mais ce qui différencie surtout les villages québécois
des nôtres, c'est le fait que les maisons sont toujours espacées avec jardin,
même au centre ville. Une petite haie suffit à séparer les voisins entre eux.
De même, les portails sont rares, les pelouses des gens donnent directement sur
la route. Enfin, les nombreux fils électriques et de téléphone le long de la
route donnent à ces villages un aspect bien pittoresque pour les Européens de
passage.
Sur la côte gaspésienne : un beau
petit port. |
Entrée dans un village typique, avec
ses maisons blanches isolées, ses câbles le long de la route, son
église. |
Une pharmacie Jean Coutu, c'est écrit
dessus ! |
Deux éléments incontournables : un
poste d'essence Petrocanada, et un Subway (gros sandwiches frais). |
Une belle maison québécoise, le long
de la mer. Isolée au milieu d'une grande pelouse, sans clôture, on a
l'impression qu'elle a été posée là, comme ça. Devant, un drapeau
québécois (ils aiment beaucoup les drapeaux). |
A propos de
Petrocanada, parlons un peu de l'essence...
Amérique oblige, elle est vraiment moins
chère qu'en France : 80 cents le litre, soit moins de 60 centimes d'euros.
Et encore c'est énorme, quelques mois avant (avant la guerre en Irak)
elle était à 60 cents !
Règle de conversion :
3 $ = 2 €
Enfin, le système métrique est instauré,
mais en pratique les consommations dans les bars sont en onces, les
températures sont parfois en Fahrenheit, les appartements mesurés en
pieds carrés, les jardins en acres... |
Maintenant rentrons dans le vif du sujet,
avec notre première étape...